KwelaApparu dans les années 1950 en Afrique du Sud pendant la période de l’apartheid, le mot « kwela » viendrait du mot afrikaner signifiant « grimpez » utilisé par la police sud-africaine qui embarquait dans ses fourgons les jeunes ducktails (voyous), jouant du pennywhistle (flûtes à bec) aux coins des rues. Le kwela  est un style de musique sud-africain des années 1950, caractérisé par le jeu jazzy d’un tin whistle (flûte ou pipeau).

De tous les genres de musique utilisant le tin whistle, le kwela est le seul qui soit totalement dominé par cet instrument, le style ayant d’ailleurs été créé à partir du son de cette flûte.

Le faible coût d’achat de celle-ci fut un élément déterminant de son succès dans les banlieues de l’ère de l’apartheid ; le tin whistle de marque Hohner en était l’instrument le plus populaire.

La vague du kwela est à l’origine de la vente de plus d’un million de tin whistles, également appelés jive flutes Schaldach.

La popularité des joueurs de pennywhistles (pipeaux) s’explique sans aucun doute par la beauté harmonique des compositions mais aussi par l’image d’adolescents rebelles des interprètes appelés « ducktails » (petits délinquants) jouant dans les rues et les parcs des agglomérations.

Les maîtres du genre sont Spokes Mashiyane, auteur du tube « Ace Blues », Little Lemmy Special, Specks Rampura,Jack Lerole dit “The Big Voice”et les Solven Whistlers,

Par le simple franchissement des frontières de couleurs et des frontières internationales, le Kwela constituait une contestation politique de l’apartheid. Alors que les jazzmen Africains, étaient les heros et leurs groupes les modèles des jeunes joueurs du pennywhistle, il était inévitable que le kwela et le jazz africain fusionnent dès lors que leurs interprètes se rencontraient dans les studios d’enregistrement.

Ce jazz africain fut censuré et poussé à l’exil parce qu’il était porteur d’une musique de l’égalité, du cosmopolitisme, de l’unité noire, sans pour autant être une musique tribale. De plus le jazz était une musique transmise par les Afro américains opprimés parallèle sur lequel les interprètes insistaient.

Dans l’enfer des années 50 le Kwela était un rythme d’espoir. Le kwela était l’expression d’aspirations individuelles mais aussi collectives, il s’agissait d’une musique africaine mais urbanisé, sud-africaine et afro-américaine. Creé dans les rues des quartiers noirs à l’attention du monde entier, le kwela était, une réponse africaine au blues.

La popularité des joueurs de pennywhistles (pipeaux) s’explique sans aucun doute par la beauté harmonique des compositions mais aussi par l’image d’adolescents rebelles des interprètes appelés « ducktails » (petits délinquants) jouant dans les rues et les parcs des agglomérations. Les maîtres du genre sont Spokes Mashiyane, auteur du tube « Ace Blues », Little Lemmy Special, Specks Rampura,Jack Lerole dit “The Big Voice”et les Solven Whistlers.

Le kwela fut remplacé en Afrique du Sud par le mbaqanga à la fin des années 50, et le saxophone supplanta largement le tin whistle comme instrument leader de la musique des townships. Néanmoins, le maître du kwela Aaron “Big Voice Jack” Lerole (en) se produisit jusque dans les années 1990, et encore aujourd’hui, le groupe londonien The Positively Testcard continue d’enregistrer de la musique kwela.